Peut-on prévenir le cancer du sein par l’alimentation ?
Articles récents
Octobre rose est le mois consacré à la sensibilisation du dépistage du cancer du sein. Mais avant de dépister, ne pourrait on pas envisager la prévention ? Elle peut être de 2 types. La prévention primaire lorsque la femme n’a jamais eu de cancer du sein. Et la prévention secondaire, pour éviter les rechutes ou un nouveau cancer. Dans les 2 cas, l’alimentation est déterminante. Voici quelques conseils généraux à adopter au plus vite.
Opter pour une alimentation de type méditerranéenne
- Riche en fibres : légumes, fruits, légumineuses, céréales complètes, graines. Ces fibres favorisent un bon équilibre du microbiote notamment une augmentation des souches de Lactobacilles. Certaines études montrent que les bactéries Lactobacilles seraient capables de stopper la croissance tumorale dans le tissu mammaire.
- Riche en bonnes graisses : huile d’olive, huile de noix, fruits à coque (noix, noisettes, amandes, pistaches…) et graines, petits poissons gras (sardines, maquereaux, harengs, anchois)
- Faible en glucides : céréales raffinés (pâtes et riz blanc, pomme de terre, semoule, pain blanc, biscotte…), sucre et produits sucrés.
- Faible en produits industriels : plats préparés, sauces, pains de mie, gâteaux…
Favoriser les aliments suivants pour soutenir la détoxication des œstrogènes
Chez la femme, il est important de bien détoxifier les œstrogènes pour bénéficier d’un bon équilibre hormonal. Rappelons que les œstrogènes favorisent la croissance cellulaire (des tumeurs aussi). Certains aliments vont aider naturellement à leur bonne élimination :
- Les brassicacées : choux crus ou peu cuits, navet, radis noir, roquette, cresson, raifort, câpres
- Les plats de viande mijotées : bœuf bourguignon, bouillon de poulet, tête de veau
- Les aliments riches en vitamines B : levures de bière, jaune d’œuf, céréales complètes
- Les aliments riches en bétaïne : épinard, quinoa et betterave
- Les aliments riches en zinc : viande, poisson, fruits de mer, œuf, graines germées
- Les aliments riches en iode : produits de la mer, certaines algues, sel iodé non fluoré
Consommer quotidiennement des graines de lin
Ces graines de lin, en plus de contenir de précieux oméga 3 et des fibres, sont riches en lignanes. Ces dernières agissent sur les récepteurs aux œstrogènes en prenant la place des œstrogènes fabriquées par la femme. Leur effet oestrogénique est 2 000 fois moins puissant que les œstrogènes féminines. Leur consommation diminue donc l’imprégnation oestrogénique de la femme. Les graines de lin broyées sont un allié pour la prévention des cancers hormono-dépendants mais aussi pour lutter contre les troubles de la ménopause ou la sécheresse des muqueuses.
Consommer du soja fermenté
Présent dans le miso, le tamari, le tofu lactofermenté ou le natto, le soja fermenté possède d’indéniables propriétés : il empêche la fixation des perturbateurs endocriniens, il diminue les risques de cancer du sein (et de la prostate), il prévient l’ostéoporose, il diminue les bouffées de chaleur.
Surveiller son poids
L’obésité est un facteur contribuant au développement de cancer du sein notamment par le biais de l’insulino-résistance. Les taux élevés d’insuline bouleversent alors le métabolisme de certaines hormones comme l’IGF-1 et les œstrogènes : leur biodisponibilité augmente. Ces hormones ont un rôle dans la prolifération cellulaire notamment dans le sein. S’il y a déjà présence de cellules tumorales, ce contexte d’insulino-résistance est un facteur aggravant.
Se complémenter en vitamine D
Je ne pouvais pas terminé cet article sans vous parler de la vitamine D que je qualifierai plutôt d’hormone. Avoir un taux santé de vitamine D permet de réduire le risque de 80% de développer un cancer du sein. L’alimentation ne peut à elle seule fournir les besoins quotidiens de vitamine D. Ne comptez pas non plus sur l’exposition solaire qui reste complètement inefficace d’octobre à juin en France. Une complémentation reste indispensable.