Le curcuma est une épice utilisée depuis plus de 2 500 ans en Inde. Cette plante, proche du gingembre, est cultivée pour sa racine appelée rhizome. Il doit son nom au sanscrit qui signifie « ce qui donne la couleur ». En effet, sa jolie couleur dorée, due à la curcumine qu’il contient, fut utilisée pour teindre les vêtements. De nos jours, on l’utilise comme colorant jaune dans l’agroalimentaire en tant que E100.

Le curcuma contient des curcuminoïdes, dont la fameuse curcumine, mais aussi de nombreuses autres molécules dont des huiles essentielles. On utilise essentiellement l’espèce Curcuma longa mais il en existe des centaines d’autres.

Les bienfaits du curcuma sur la santé

Comme les autres épices, elle a des vertus antioxydantes importantes et à double titre. Premièrement, la curcumine permet d’augmenter les taux sanguins des enzymes antioxydantes endogènes comme la SOD, la catalase, la GPX. Deuxièmement, cette curcumine permet aussi de diminuer l’activité des enzymes pourvoyeuses de radicaux libres.

Mais le curcuma est surtout connu pour ses propriétés anti-inflammatoires. La curcumine est capable d’inhiber certaines voies puissantes de l’inflammation. Cette dernière est donc intéressante dans de nombreuses pathologies chroniques inflammatoires telles que l’arthrose, la polyarthrite rhumatoïde, les maladies inflammatoires de l’intestin…

Le curcuma possède des qualités sur toute la sphère digestive. C’est un agent qui augmente la fabrication de bile par le foie contribuant ainsi à la digestion des graisses, l’absorption des vitamines liposolubles (A, D, E et K) et à la régulation du transit. Il permet aussi de protéger les muqueuses de l’estomac vous épargnant les brûlures et les gastrites. Les huiles essentielles contenues dans sa peau ont des vertus antimicrobiennes et peuvent être intéressantes pour contrer la croissance de certaines bactéries, champignons et virus (herpès, grippe).

De nombreuses études récentes font état d’effets anti-cancéreux en ayant une action anti proliférative des cellules tumorales et un effet apoptotique c’est-à-dire de mort des cellules cancéreuses.

Les recherches ont montré un intérêt dans le traitement du syndrome métabolique à savoir l’amélioration de l’insulino-résistance, la réduction de la pression artérielle, de l’inflammation, du stress oxydatif, du cholestérol et des triglycérides. Il est aussi bénéfique dans la maladie du foie gras.

La curcumine serait intéressante dans la prévention du déclin cognitif : amélioration de la mémoire, prévention de la progression de la maladie d’Alzheimer. D’autres études relatent une amélioration significative des troubles anxieux et dépressifs.

Comment utiliser le curcuma ?

Pour bénéficier de l’intégralité des composants du curcuma, je vous recommande de l’acheter sous forme de rhizome, de le brosser doucement pour le laver et de le consommer avec la peau. Les poudres de curcuma sont plus ou moins qualitatives selon leur méthode de fabrication.

La curcumine est en revanche une molécule très peu biodisponible cela signifie que l’assimilation intestinale est très faible. Pour augmenter cette assimilation, il faut l’associer à un corps gras comme par exemple une huile ou encore du poivre, du gingembre ou de la vitamine C.

En cas de forte inflammation, l’alimentation ne suffira pas. Bien-sûr il existe de nombreux compléments alimentaires qui proposent de la curcumine. Sa concentration, l’association avec de la pipérine ou du gingembre ou encore sa biodisponibilité définira sa qualité et son efficacité. Il existe quelques contre-indications au curcuma alors attention à l’automédication.